
Qu’est-ce que l’ostéopathie ?
- Définition
- Origines de l’ostéopathie
- Ostéopathie exclusive : art et science
- Les 5 principes ostéopathiques
- Evolution de l’ostéopathie en France
- Et ailleurs en Europe ?
I. Définition

« L’ostéopathie est l’art de diagnostiquer et de traiter, par la main, les dysfonctions de la micro-mobilité des tissus du corps, qui entraînent des troubles fonctionnels pouvant perturber l’état de santé. » (Référentiel Profession Ostéopathe®)
II. Origines de l’ostéopathie



- Au 19ème siècle aux Etats-Unis, Andrew Taylor STILL(1828-1917) structure l’ostéopathie. Médecin, il est le premier à comprendre les relations entre le système musculo-squelettique et les autres systèmes organiques; ainsi qu’entre mobilité, équilibre fonctionnel du corps humain et état de santé.
- En 1900, William G. SUTHERLAND(1872-1954), diplômé de la première école américaine d’ostéopathie, pose les bases de « l’ostéopathie crânienne ».
- En 1917, John M. LITTLEJOHN(1865-1947), élève de STILL, ouvre la British School of Ostheopathy à Londres.
- En 1965, Paul GENY et Thomas G. DUMMER fondent la première Ecole Française d’Ostéopathie
III. Ostéopathie exclusive : art et science
- L’ostéopathie exclusive est exercée par des praticiens (ostéopathes D.O.) ayant suivi un cursus temps plein de 5 ou 6 années d’études finalisé par la présentation d’un mémoire, au sein d’un établissement de formation agréé.
- L’ostéopathie tend à la libération exclusivement manuelle des déséquilibres et tensions présentés par le patient.
- Grâce à l’étendue de ses connaissances, la précision de son interrogatoire et la finesse de son toucher, l’ostéopathe D.O. a pour but le traitement des troubles fonctionnels du patient.
- L’ostéopathe D.O. est un praticien de santé de 1ère intention qui, grâce à une formation solide basée sur l’anatomie et la physiologie du corps humain, privilégie la sécurité du patient.
Il sait le réorienter lorsque sa prise en charge ne relève pas de l’ostéopathie.
- L’ostéopathe D.O. utilise différentes techniques visant à rétablir un bon fonctionnement de l’organisme : crânien, viscéral, myotensif, fonctionnel et structurel.
La sélection des techniques adaptées et nécessaires à un traitement est guidée par l’établissement d’un diagnostic ostéopathique propre à chaque patient.
IV. Les 5 principes ostéopathiques

1. Structure et fonction sont en inter-relation
Le mouvement est le lien entre la fonction et la structure d’un organe.
2. La règle de l’artère est suprême
La bonne circulation des fluides de l’organisme est nécessaire à la conservation d’une santé harmonieuse.
3. Principe d’homéostasie
Le corps possède ses propres capacités d’auto-régulation et d’auto-guérison
4. L’individu est un tout
Les différentes parties du corps sont inter-dépendantes les unes des autres.
Le patient est considéré dans sa globalité (esprit, corps, environnement).
5. C’est le patient, et non ses symptômes, qui est au cœur de l’attention de l’ostéopathe.

V. 🧭 Évolution de l’ostéopathie en France
Si l’ostéopathie est née aux États-Unis à la fin du XIXe siècle, son histoire en France est plus récente… mais tout aussi passionnante !
➡️ Années 1950-60 : L’ostéopathie fait timidement son apparition en France, importée par quelques praticiens formés à l’étranger.
➡️ Années 1980-90 : Le nombre d’ostéopathes augmente, souvent issus du monde médical ou paramédical. Mais la profession reste encore en marge, sans cadre juridique clair.
➡️ 2002 : Loi Kouchner relative aux droits des malades : elle marque un tournant en reconnaissant officiellement l’ostéopathie dans le Code de la Santé Publique. Une avancée majeure !
➡️ 2007 : Décrets d’application fixant les conditions d’exercice, la formation et les actes autorisés. L’ostéopathie prend alors un véritable statut légal en France.
➡️ 2014 : Réforme du cursus de formation, précisant notamment le nombre d’heures obligatoires (minimum 4860 heures) et les compétences à acquérir pour garantir la sécurité et la qualité des soins.
➡️ Depuis 2024 : Intégration des ostéopathes au Répertoire Partagé des Professionnels de Santé (RPPS), permettant une reconnaissance administrative équivalente à d’autres professions de santé.
🎯 Aujourd’hui, l’ostéopathie est une approche sollicitée par les patients, complémentaire au parcours médical classique, avec une place dans l’univers du soin global et préventif.
Pour en savoir plus, rendez vous sur la page « Actualités de l’Ostéopathie«
VI.🌍 Et ailleurs en Europe ?
Si l’ostéopathie se crée sa place d’une certaine manière en France, elle ne suit pas le même chemin partout en Europe. La reconnaissance, la formation et l’encadrement de la profession varient d’un pays à l’autre, reflétant des visions parfois très différentes de la santé et des soins complémentaires.
Royaume-Uni : pionnier en Europe, le Royaume-Uni a reconnu l’ostéopathie dès 1993 avec la création du General Osteopathic Council. La profession y est bien intégrée et très respectée, avec un accès direct aux soins.
Belgique : l’ostéopathie est reconnue depuis 1999, mais les textes d’application tardent à être finalisés. Certains ostéopathes doivent encore exercer sous d’autres statuts (kinésithérapeutes, médecins…).
Suisse : l’un des modèles les plus avancés. L’ostéopathie y est considérée comme une profession médicale indépendante, avec une formation universitaire de haut niveau (Master en ostéopathie).
Italie & Espagne : la reconnaissance avance, mais reste partielle ou en cours d’évolution. Des formations existent, mais la profession n’est pas toujours réglementée de manière uniforme.
Allemagne : l’ostéopathie n’est pas officiellement reconnue en tant que profession indépendante. Elle est souvent pratiquée par des Heilpraktiker (thérapeutes alternatifs) ou par des médecins.
🎯 En résumé, l’Europe est encore en pleine harmonisation sur ce sujet. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) encourage une reconnaissance claire, une formation de qualité et un encadrement professionnel renforcé.
